Montpellier : sa qualité de l’air la hisse à la tête du classement des villes où l’on respire le mieux

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Avatar de l'auteur "Hervé KOFFEL" Hervé Koffel

le 19 mai 2023

[ mis à jour le 25 mai 2023 ]

SOMMAIRE

Montpellier, connue pour son riche patrimoine historique et sa douceur de vivre, a récemment ajouté une nouvelle corde à son arc. En février dernier, “Le Point” publiait un classement des grandes villes françaises selon la pollution atmosphérique dans chacune d’elles.

À la surprise générale, Montpellier affiche une meilleure qualité de l’air que ses concurrentes et se hissait donc en haut de ce classement. Étonnant, puisqu’en 2019 Montpellier faisait partie des villes qui enregistraient beaucoup de pics récurrents de particules de dioxyde d’azote. Retour sur le pourquoi du comment de ce bol d’air frais Montpelliérain, en commençant par un indicateur clé : l'Indice de Qualité de l'Air (IQA).

L'IQA, ou Indice de Qualité de l'Air

L'IQA est une mesure standardisée, utilisée à l'échelle mondiale pour évaluer la qualité de l'air dans un lieu donné. Cet indice fournit des informations précises sur la pollution de l'air et ses possibles effets sur la santé. Le site de l’IQA permet de s’informer en temps réel sur la qualité de l’air grâce à des capteurs dispersés à divers points dans la ville.

Il est calculé à partir de plusieurs polluants, dont le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone troposphérique (O3), et les particules en suspension (PM10 et PM2.5).

L'IQA est généralement présenté sur une échelle allant de 0 à 500, où chaque intervalle correspond à un niveau de santé différent :

Maintenant que nous avons une meilleure compréhension de ce qu'est l'IQA et comment il est déterminé, il est temps de voir comment Montpellier s'est distinguée dans ce domaine.

Les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'exposition aux particules fines PM2.5 ne devrait pas dépasser une moyenne annuelle de 5 µg/m3, ou 25 µg/m3 sur une période de 24h, pour minimiser les risques pour la santé.

Ces particules, parmi les plus dangereuses pour la santé humaine en raison de leur petite taille, peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et provoquer divers problèmes de santé, allant de troubles respiratoires à des maladies cardiovasculaires.

Ces recommandations, disponibles sur le site de l'OMS, servent de référence pour établir les normes de qualité de l'air à travers le monde.

© myboys.me - shutterstock

Montpellier : Un modèle de qualité de l'air

Avec une concentration annuelle de particules fines PM2.5 de 7,25 µg/m3, Montpellier se situe bien en dessous de la moyenne nationale (autour de 8,5 µg/m3). Même si c’est au-dessus de la recommandation optimale de l’OMS, cette performance tout de même louable est le fruit d'une combinaison de facteurs naturels et d'actions politiques déterminées.

D'une part, Montpellier bénéficie de conditions météorologiques favorables. Située en Occitanie, la ville profite d'un vent fort régulier (le Mistral et la tramontane) qui favorise la dispersion des particules polluantes, contribuant ainsi à maintenir une qualité de l'air optimale. De même, les températures méditerranéennes étant plus clémentes, les habitants de la ville consomment moins d’énergie pour le chauffage et produisent donc moins de CO2.

D'autre part, la municipalité a mis en place une série de mesures ambitieuses pour lutter contre la pollution de l'air et faire de Montpellier une ville plus agréable à vivre. Sous l'impulsion de son maire Michaël Delafosse, la ville a notamment établi une Zone à Faibles Émissions (ZFE), limitant l'accès au centre-ville aux véhicules les moins polluants. Cette politique a permis de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines. La multiplication de programmes immobiliers neufs durables à Montpellier est aussi un facteur réduisant l’impact atmosphérique du secteur de la construction.

De plus, divers projets urbains et aménagements comme l’extension et la création de lignes de tramway et autres transports publics non polluants sont des mesures favorables à l’environnement. La promotion des mobilités douces pour réduire le nombre de véhicules individuels, via l’aménagement de nouvelles zones piétonnes et cyclables, est aussi un facteur important dans la transition écologique de la ville.

En combinant ces initiatives avec d'autres mesures favorisant les transports en commun et les déplacements doux (vélo, marche), Montpellier a réussi à se hisser en tête du classement des villes françaises où l'on respire le mieux.

© David Ridley - shutterstock

L'importance de la qualité de l'air pour la santé publique

La qualité de l'air n'est pas simplement une question de confort ou de bien-être, c'est avant tout un enjeu de santé publique majeur. Selon l'OMS, la pollution de l'air est responsable de 4,2 millions de décès prématurés chaque année dans le monde (Voir la fiche d’information de l’OMS sur la pollution de l’air.

En France, selon une étude Santé Publique France, environ 48 000 décès par an sont attribuables à la pollution de l'air extérieur, principalement à cause des particules fines PM2.5 et du dioxyde d'azote.

Ces particules, en pénétrant profondément dans les voies respiratoires, peuvent provoquer ou aggraver des maladies cardiovasculaires et respiratoires, dont l'asthme, la bronchite chronique, le cancer du poumon, et les maladies cardiovasculaires. La réduction de la pollution de l'air est donc une priorité pour améliorer la santé publique et allonger l'espérance de vie.

De nombreux secteurs impactent grandement la concentration de particules fines dans l’air, et il est important de réguler ceux-ci à ce niveau pour tendre vers un air plus sain. Industrie, énergie, transports, urbanisme, gestion des déchets font partie des secteurs les plus polluants, et ce sont ceux qui, ces dernières années, sont les plus enclins à changer leurs politiques pour l’adapter à la transition écologique.

Qualité de l’air à Montpellier : un bon exemple pour les autres grandes villes

En combinant une politique environnementale ambitieuse et des conditions météorologiques favorables, Montpellier a réussi à améliorer significativement la qualité de son air, se positionnant ainsi comme la "grande ville où l'on respire le mieux" en France. Au-delà du titre, c'est un véritable bénéfice pour la santé de ses habitants que la ville a su conquérir.

Même si la ville bénéficie de facteurs environnementaux favorables, Montpellier offre tout de même un modèle inspirant pour d'autres villes qui cherchent à réduire la pollution de l'air et à améliorer la qualité de vie de leurs habitants. La qualité de l'air, loin d'être un luxe, est une nécessité pour la santé publique, et Montpellier nous montre qu'avec des efforts concertés, il est possible de faire une réelle différence.

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