Histoire de Montpellier

Terre languedocienne à l’histoire mouvementée, Montpellier est connue pour être une ville étudiante et riche de sa culture en Hérault. Cet article vous invite à découvrir l’histoire de la ville avant l’arrivée de l’immobilier neuf à Montpellier.

© Picturereflex - shutterstock
SOMMAIRE

Montpellier à la Préhistoire

Les origines de Montpellier semblent remonter au temps de la Préhistoire. En effet, suite à une fouille réalisée dans la rue de la Fontaine-du-Pila, les archéologues ont découvert que les lieux avaient été occupé par l'homme, il y a près de 11 500 ans, qui établirent un campement au bord du Verdanson.

Avant la naissance de la ville en l’an 985, l’actuel site de Montpellier était déjà traversé, en 118 av. J-C, par l’un des axes de communication majeur de l’Europe : la Via Domitia. La Domitienne traverse l’actuel quartier des Hôpitaux-Facultés et demeure encore une artère névralgique des quartiers Nord de Montpellier. Si la ville n’a été fondée qu’à partir de 985, un oppidum existait déjà sur le site actuel de la commune de Castlenau-le-Lez, du nom de Sextantio.

Montpellier au Moyen-Âge

C’est au Moyen-Age en 985 que la ville de Montpellier apparaît pour la première fois. Situé entre la voie Domitienne, la Mosson et le Lez, le territoire est octroyé par le comte Bernard de Melgueil au chevalier Guilhem. Les héritiers du chevalier y construiront leur nouveau fief : un bourg fortifié abritant un château ainsi qu’une chapelle, qui deviendra la ville de Montpellier.

Par sa situation géographique idéale aux portes de l’Espagne et proche de l’Italie, la ville de Montpellier se développe rapidement au niveau économique et culturel attirant de nombreux orfèvres, drapiers, changeurs et doreurs. Reliée par les eaux à Lattes grâce à ses canaux, ses étangs et le Lez, Montpellier devient rapidement un centre d’échanges important du bassin méditerranéen. Essentiellement tournée vers le commerce des épices, Montpellier était le premier port d’entrée des épices du royaume de France.

© [public domain] via wikimedia commons

L’afflux de pèlerins provoqué par un passage du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle à l’église principale de Notre-Dame-des-Tables favorise la création et l’extensions d’institutions hospitalières et charitables. De nombreux médecins juifs et arabes, alors chassés de l’Espagne, rejoignent la faculté de médecine de Montpellier, fondée en 1220 par le cardinal Conrad. Très cosmopolite dès le XIIème siècle, la cité est fréquentée par des nationalités variées.

À son apogée entre les années 1204 et 1349 sous la souveraineté des rois d’Aragon puis de Majorque, la ville se développa de manière prodigieuse en s’enrichissant grâce au commerce de tissus et d’épices. Rattachée au royaume de France en 1349, sa forte population en fit l’une des provinces les plus peuplées avec Toulouse et Rouen. Célèbre pour la qualité de ses vins, les terres ont été successivement investies par de nombreux princes.

C’est au cours de la seconde moitié du XVIème siècle que la grande peste acheva la période de grande prospérité de Montpellier, comme dans l'ensemble du territoire européen. Fuie par ses habitants, Montpellier devient une ville fantôme.

Montpellier de la Renaissance aux grandes croisades

Dès la Renaissance, au XVème, Montpellier se voit économiquement redressée grâce à l’activité portuaire de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur après une période de passage à vide. Louis XI, alors Roi de France, ordonna quant à lui la création d’une Cour des aides à Montpellier en 1467, dont la création d’un jardin des Plantes (le plus ancien de France) à la faculté de médecine en 1593.

Dès le XVIème siècle, la réforme protestante gagne un grand nombre de fidèles à Montpellier, qui devient un véritable rempart du protestantisme. Les guerres de Religion entraîneront par la suite la destruction des édifices catholiques au cœur de la ville. Seule la cathédrale Saint-Pierre subsistera, mais en gardera des séquelles.

© Villaret – Archives de Montpellier - [Public domain], via Wikimedia Commons

Après une tentative d’alliance avec les protestants du Languedoc en 1572-1576 grâce au catholique et conciliant gouverneur Montmorency-Damville, Montpellier est désignée dès 1598 comme une des places majeures du culte protestant par l’édit de Nantes. Après quelques années de calme, la ville de Montpellier capitulera face au siège de Louis XIII en 1622. La victoire du roi est matérialisée par la construction d’une citadelle, l’actuel lycée Joffre. Dès 1685, la domination catholique retrouvera son pouvoir à Montpellier, assuré par l’édit de Fontainebleau, entraînant la destruction de tous les temples protestants et le bannissement des pasteurs. La ville est majoritairement catholique depuis lors. Une minorité protestante subsiste, rejointe plus récemment par une communauté musulmane.

Montpellier aux XVIIème et XVIIIème siècles

Après la reconquête du camp catholique et de sa noblesse, Montpellier voit son paysage urbain changer avec la construction d’hôtels particuliers aux XVIIème et XVIIIème siècle, aujourd’hui caractéristiques de l’architecture du cœur historique. L’un des vestiges les plus parlants de l’architecture de l’époque est sans aucun doute l’hôtel de Guidais, achevé en 1758 et situé à l’angle ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, l’hôtel sera aussi habité par le grand maître de l’ordre de Malte, Hompech. Aujourd’hui, le site et son magnifique jardin peuvent être visités.

Les sites les plus connus de Montpellier tels que la place de la Comédie et l’Arc de Triomphe-Esplanade du Peyrou datent du XVIIème siècle et ont été réalisés par l’architecte Augustin-Charles d’Aviler.

Montpellier restera le siège des États de Languedoc jusqu'à la Révolution française. Fin XVIIIème, la ville absorbera les communes voisines de Celleneuve, Montels-Iès-Montpellier, Montauberon ainsi que Saint-Hilaire.

© Jean-Baptiste Martin - [Public domain], via Wikimedia Commons

Montpellier aux XIXème siècle

Dès le XIXème siècle, le développement de la culture viticole favorise une métamorphose du paysage urbain montpelliérain, et notamment la constitution de fortunes. C’est à cette époque, avec la sensibilisation au développement culturel que seront créé le principal musée d’art de la ville, le musée Fabre, suivi de l’édification du palais de justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne et la reconstruction du théâtre et de la place de la Comédie, où l’architecture haussmannienne est omniprésente.

L’arrivée du réseau public de tramways hippomobiles en 1880 et de la première ligne de tramway électrifiée en 1897 annonce le développement industriel de la ville. Suivie de 5 autres lignes, le tramway sera pourtant fermé en 1949 par manque d’entretien durant la Seconde Guerre mondiale et par l’avènement de l’automobile d’après-guerre.

Montpellier aux XXème siècle

La date du 9 juin 1907 va profondément marquer l’apogée de la contestation vigneronne dans le Midi de la France, par l’immense rassemblement des vignerons à Montpellier. Ce rassemblement constitut l’une des plus grandes manifestations de la Troisième République, notamment par l’appel à la désobéissance civique lancé par Ernest Ferroul, maire de Narbonne de l’époque. Reçue positivement par l’ensemble des tendances politiques, des royalistes aux radicaux, la révolte vigneronne est l’un des faits les plus marquants du XXème siècle à Montpellier et dans le Languedoc.

© [Public domain], via Wikimedia Commons

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Montpellier se situe en zone libre et se retrouvera petit à petit soumise aux intérêts de la domination allemande, par la collaboration du régime en place. Montpellier sera d’ailleurs le lieu de rencontre entre le maréchal Pétain et le général Franco le 13 février 1941. Fief important de la résistance française, Jean Moulin s’est établi à Montpellier durant une grande partie de la guerre. Son portrait figure d’ailleurs aujourd’hui devant un pilier de l’aqueduc des Arceaux. Plusieurs fois bombardée durant la Seconde Guerre mondiale, la ville sera libérée par la 1ère Division Française Libre (DLF).

Dès 1949, l’ancien réseau de tramways vieillissant se verra détruit pour laisser place au trafic automobile.

Montpellier des Trente Glorieuses au XXIème siècle

Entre 1960 et 1980, la ville de Montpellier connaît un véritable boom démographique, notamment avec l’arrivée de nombreux pieds-noirs et d’immigrés provenant du pourtour méditerranéen.

En 2000, le nouveau réseau de tramway est relancé à Montpellier, dans le cadre du développement des transports alternatifs. La ville signera d’ailleurs en 2009 le pacte des maires d’Énergie-Cités.

Montpellier aujourd’hui

Troisième ville française du pourtour méditerranéen derrière Marseille et Nice, Montpellier est aujourd’hui la 7ème ville la plus peuplée de France. Renommée pour ses établissements d’enseignement supérieur dès le Moyen-Âge notamment pour sa faculté de médecine, plus ancienne faculté en activité au monde, elle y accueilli d’illustres praticiens dont Nostradamus, François Rabelais,

François Gigot de Lapeyronie et Paul-Joseph Barthez.

© RossHelen - shutterstock

Qui sont les personnalités emblématiques de Montpellier ?

Ville à l’économie diversifiée, Montpellier a su tirer son épingle du jeu au rang du quart supérieur des villes européennes. La ville est le siège de la Chambre de commerce et d’industrie, et gère l’aéroport et l’Eurogare de Montpellier. Parmi les plus gros employeurs de la ville, on retrouve IBM, le groupe Sup de Co, et les CFA Commerce et Hôtellerie. La ville est classée comme l’une des métropoles régionales intermédiaires les plus attractives par la DIACT.

Ville de fête de culture, Montpellier est un haut lieu d’évènements. En effet, de nombreux festivals se tiennent régulièrement en ville. La ville est également dotée d’équipements culturels dont musées, théâtres, scènes de concert et palais, elle possède d’ailleurs 106 édifices classés ou inscrits monuments historiques.

La culture montpelliéraine

La gastronomie

Il semble que plusieurs mets soient originaires de Montpellier. Objets de débats quant à leurs origines, ces spécialités culinaires locales sont les suivantes :