Froid & chauffage : Comment réduire sa facture énergétique ?

Temps de lecture estimé à environ 10 minutes.
Avatar de l'auteur "Hervé KOFFEL" Hervé Koffel

le 26 décembre 2024

[ mis à jour le 26 décembre 2024 ]

SOMMAIRE

Avec l’arrivée de l’hiver et la flambée des prix de l’énergie, de nombreux foyers français s'apprêtent à passer Noël en s’inquiétant de leurs futures factures de chauffage. Chauffer son logement devient un défi financier pour beaucoup, tandis que la nécessité de rester au chaud pour garantir un minimum de confort et de bien-être s’impose. Face à ce dilemme, plusieurs solutions existent pour réduire les dépenses énergétiques tout en se prémunissant contre le froid.

Retour sur les options de chauffage les plus économiques, les stratégies d’optimisation thermique et les gestes du quotidien qui peuvent alléger la facture. Nous ferons un tour d’horizon de ces différents aspects pour fournir des conseils pratiques et accessibles afin de passer un hiver plus serein et maîtriser les coûts énergétiques.

Choisir le mode de chauffage le plus économique

Dans un contexte où chaque euro compte, choisir le bon mode de chauffage devient essentiel pour alléger la facture énergétique de son logement. Plusieurs options se démarquent par leur rapport coût-efficacité et leur impact environnemental.

Le chauffage au bois : une option économique et écologique

Le chauffage au bois, notamment avec les granulés, est l’une des solutions les plus abordables. En moyenne, il offre le coût le plus bas par kilowattheure (kWh) et bénéficie d’une fiscalité avantageuse : une TVA réduite est appliquée au bois (10 % contre 20 % pour d’autres énergies), et il est exempt de certaines taxes importantes comme le droit d’accise, qui pèse lourdement sur le gaz et l’électricité.

En plus de sa compétitivité financière, le bois est un éco-matériau, une ressource renouvelable avec une empreinte carbone faible, surtout si les granulés sont fabriqués localement. C’est aujourd’hui la solution combinant le plus grand nombre d’avantages pour les usagers (prix, fiscalité, écologie...).

Pour les ménages souhaitant investir dans cette solution, il est toutefois nécessaire de prévoir un équipement spécifique, comme un poêle ou une chaudière à bois, dont le coût peut être compensé par des aides à la transition énergétique. En fonction de la taille du logement et de l’isolation, le bois peut ainsi offrir une chaleur performante et homogène, particulièrement adaptée aux grands espaces.

Le chauffage au gaz : compétitif pour ceux qui sont déjà équipés

Bien que sujet aux fluctuations de prix, le gaz demeure une option compétitive pour les foyers équipés d’un système de chauffage au gaz. Son coût par kWh reste inférieur à celui de l’électricité, et le gaz permet de chauffer les espaces rapidement, ce qui offre un confort immédiat lors des vagues de froid.

Cependant, cette solution dépend fortement des prix du marché international. Il est donc difficile de prévoir les coûts sur le long terme.

comment réduire sa facture énergétique en hiver – un homme fait l’entretien de sa chaudière à gaz
© Ruslan Ivantsov - shutterstock

Les utilisateurs de chaudières gaz à haute performance énergétique peuvent également bénéficier d’aides financières pour alléger leur investissement initial. Pour les ménages cherchant un compromis entre coût et efficacité, le chauffage au gaz peut donc être une option viable, notamment pour les habitations déjà connectées au réseau.

À noter cependant que, dans le cadre de l’instauration de la RE2020, le chauffage au gaz est interdit pour les maisons neuves depuis le 1er janvier 2022, et le sera pour les logements neufs en collectif dès 2025.

Le chauffage électrique avec une pompe à chaleur : efficace pour les logements bien isolés

Si le chauffage électrique est souvent perçu comme coûteux, les pompes à chaleur réversibles ont bouleversé cette perception. Ces systèmes permettent de générer plus de chaleur qu’ils n’en consomment, ce qui les rend idéaux pour les logements bien isolés. La pompe à chaleur utilise l’énergie thermique de l’air extérieur, ce qui limite la consommation électrique et permet de diffuser une chaleur douce et continue.

Bien que l’investissement de départ soit élevé, des dispositifs comme MaPrimeRenov’ permettent de réduire les frais. En outre, le coût de fonctionnement des pompes à chaleur est bien plus faible que celui des radiateurs électriques classiques, et elles nécessitent peu d’entretien. Pour ceux qui cherchent une solution durable, le chauffage électrique avec une pompe à chaleur représente un compromis entre confort, économies d’énergie et écologie.

Renforcer l'isolation thermique de son logement

L’isolation thermique est bien entendu LE facteur le plus important dans le confort de vie et la réduction des factures de chauffage, car elle permet de maintenir la chaleur à l’intérieur des logements, réduisant donc les besoins énergétiques. Une habitation bien isolée peut diminuer jusqu’à 30 % des pertes thermiques et entraîner des économies substantielles sur le long terme. Différentes techniques et aides sont disponibles pour améliorer l’efficacité énergétique de son logement.

Isolation des murs, combles et fenêtres : une barrière contre les déperditions de chaleur

Les murs, les combles et les fenêtres représentent les principales sources de pertes de chaleur dans une maison. L’isolation de ces éléments est donc primordiale. Par exemple, isoler les combles, qui sont responsables de 25 à 30 % des déperditions thermiques, peut réduire considérablement les besoins en chauffage.

Pour les murs, des techniques comme l’isolation par l’extérieur sont particulièrement efficaces, bien qu’elles nécessitent un budget plus élevé. Enfin, remplacer de vieilles fenêtres par des modèles à double ou triple vitrage contribue aussi à renforcer l’étanchéité thermique et acoustique de l’habitat.

Aujourd’hui, les doubles vitrages et les dernières techniques d’isolation thermique sont monnaie courante (et même obligatoires) dans l’immobilier neuf, mais pour l’ancien, c’est un certain budget à prévoir. Ces travaux d’isolation, bien que parfois coûteux, sont vite rentabilisés par les économies d’énergie qu’ils génèrent.

Dans les logements anciens, des améliorations ciblées permettent souvent de faire des économies substantielles en hiver.

comment réduire sa facture énergétique en hiver – un homme vaporise de l’isolant écologique sous les combles
© Kurteev Gennadii- shutterstock
Avec IMMO9, faites le choix de la confiance en réalisant votre projet immobilier et bénéficiez des conseils d’une équipe entièrement mobilisée pour votre satisfaction.
Contactez-nous

Les aides pour l’isolation : alléger les dépenses pour un investissement durable

Pour encourager les rénovations énergétiques, plusieurs aides financières sont mises à disposition des ménages dans le cadre des objectifs nationaux de transition énergétique. MaPrimeRénov’ est l’un des dispositifs les plus populaires en France, offrant des subventions pour des travaux de rénovation énergétique.

En fonction des revenus du foyer et de l’ampleur des travaux, MaPrimeRénov’ permet de couvrir une part importante des dépenses, rendant ces projets plus accessibles aux ménages modestes.

D’autres aides, comme l’Éco-prêt à taux zéro ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), permettent également de financer une partie des coûts de rénovation. Ces dispositifs sont souvent cumulables, et de nombreux ménages peuvent ainsi bénéficier d’un soutien financier important pour améliorer l’efficacité thermique de leur habitation.

Il convient de noter qu'investir dans une meilleure isolation permet aux foyers à la fois de réduire leurs dépenses de chauffage, mais aussi de valoriser leur bien immobilier sur le long terme.

Réduire sa consommation énergétique : Les bons gestes du quotidien

Au-delà du choix du système de chauffage et des travaux d'isolation, des habitudes de consommation intelligentes peuvent également contribuer à réduire la facture énergétique en hiver. De petits gestes quotidiens et une gestion optimisée du chauffage permettent de limiter le gaspillage d’énergie tout en maintenant un confort thermique satisfaisant.

Réguler la température des pièces pour éviter le gaspillage

Légalement, la température minimale autorisée dans un logement (permis de construire déposé après le 1er juin 2001) est de 18°C. De manière générale, une température moyenne de 19°C est recommandée car c’est une température suffisante pour garantir le confort tout en économisant de l’énergie.

Cette réduction de quelques degrés peut avoir un impact important sur la facture énergétique : chaque degré en moins représente environ 7 % d’économie sur le coût de chauffage. De plus, il n’est pas bon de surchauffer son logement, à la fois pour des raisons de santé (aussi valables pour les logements trop froids) et de consommation d’énergie.

Des thermostats programmables ou connectés peuvent automatiser cette gestion et adapter la température en fonction des horaires d’occupation du logement (voir ci-dessous, l’intérêt d’optimiser les périodes de chauffe). Par exemple, en abaissant le chauffage durant les heures de sommeil ou d’absence (à 16 ou 17°C), il est possible de réduire la consommation sans impact sur le confort.

Optimiser les périodes de chauffage pour consommer moins

Plutôt que de maintenir le chauffage allumé en permanence, il est recommandé de chauffer uniquement aux moments les plus utiles, par exemple le matin et en soirée. Comme mentionné juste au-dessus, il ne faut pas sous-estimer l’utilité de la domotique dans un logement et plus particulièrement du thermostat connecté, permettant d’automatiser les périodes et températures de chauffe).

comment réduire sa facture énergétique en hiver – une femme programme son chauffage sur son smartphone
©RossHelen - Shutterstock

Dans les habitations bien isolées, la chaleur accumulée dans la journée suffit souvent à maintenir une température agréable pendant plusieurs heures, ce qui permet de réduire le temps d'utilisation du chauffage.

Pour maximiser ces effets, les rideaux et volets peuvent être fermés dès la tombée de la nuit, ce qui limite les pertes de chaleur par les fenêtres. À l’inverse, laisser entrer la lumière solaire durant la journée permet de chauffer naturellement l’intérieur sans aucun coût supplémentaire.

Privilégier les zones de vie et adapter l’utilisation des pièces

Dans un logement, certaines pièces sont moins fréquemment occupées que d'autres, comme les chambres d'amis, les couloirs ou les pièces de stockage. En fermant les portes de ces espaces et en ajustant leur chauffage au minimum, il est possible de concentrer la chaleur dans les zones de vie principales, comme le salon et les chambres utilisées quotidiennement.

Pour renforcer cet effet, des équipements simples de type déco comme des rideaux épais ou des tapis peuvent être ajoutés dans les zones de vie, ce qui aide à retenir la chaleur.

La précarité énergétique en France : une situation alarmante

La précarité énergétique touche aujourd’hui un nombre croissant de ménages en France, rendant l’accès à un logement correctement chauffé de plus en plus difficile pour une partie de la population. En 2024, environ un tiers des Français déclarent avoir souffert du froid dans leur logement durant l'hiver, un chiffre qui révèle l’ampleur du problème.

Parmi tous les foyers ayant souffert du froid l’hiver dernier, 41% disent s’être limités pour des raisons financières, 32% à cause d’une mauvaise isolation et 24% par souci de sobriété énergétique (source : France Bleu). Cette réalité sociale montre bien l’urgence de renforcer les dispositifs de soutien aux plus vulnérables face aux coûts énergétiques qui explosent.

Vivre dans un logement insuffisamment chauffé expose les occupants à des risques pour la santé, comme les infections respiratoires, les maladies cardiovasculaires et une détérioration de la santé mentale. Les familles en situation de précarité énergétique sont souvent contraintes de choisir entre chauffer leur logement ou couvrir d’autres besoins essentiels, ce qui amplifie les difficultés sociales et économiques.

En plus des effets sur la santé, la précarité énergétique a des conséquences environnementales : les logements mal isolés, souvent occupés par les ménages les plus modestes, consomment davantage d’énergie pour maintenir une température acceptable, et aggravent donc les émissions de CO₂.

Le chèque énergie, qui peut permettre de réduire cette précarité, est une allocation financière qui aide les ménages modestes à payer leurs factures de chauffage ou à financer des travaux de rénovation énergétique. Le montant de ce chèque varie selon les revenus et la composition du foyer, et il peut être utilisé pour des dépenses liées à l’énergie ou pour des travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique du logement.

D’autres programmes, comme le Fonds de solidarité pour le logement (FSL), offrent une assistance pour les familles en difficulté, en prenant en charge une partie des factures ou en fournissant un accompagnement pour des travaux d’isolation. De plus, les ménages peuvent parfois bénéficier de l'accompagnement gratuit d'organismes spécialisés dans l'amélioration de la performance énergétique, qui les aident à identifier les aides auxquelles ils peuvent prétendre et à mettre en œuvre des solutions durables.

Avec IMMO9, faites le choix de la confiance en réalisant votre projet immobilier et bénéficiez des conseils d’une équipe entièrement mobilisée pour votre satisfaction.
Contactez-nous
Partager sur

Commentaires à propos de cet article :

Ajouter un commentaire
Aucun commentaire pour l'instant