Arbre Blanc : le “plus bel immeuble résidentiel du monde” se trouve à Montpellier

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Avatar de l'auteur "Caroline Tison" Caroline Tison

le 06 avril 2020

[ mis à jour le 31 mars 2022 ]

SOMMAIRE

Dans le quartier Richter, à cheval entre Port-Marianne et Antigone, se dresse l’Arbre Blanc, prouesse architecturale coréalisée par le japonais Sou Foujimoto et les Français Nicolas Laisné et Manal Rachdi. Qu’est-ce qui vaut à ce bâtiment d’avoir été élu “plus bel immeuble résidentiel du monde” en 2019 par ArchDaily ? Pourquoi la maîtrise d’œuvre a-t-elle utilisé le concept de biomimétisme pour réaliser l’ouvrage ? Qu'est-ce qui inspire à Sou Fujimoto des créations aussi extravagantes ? Quelles sont les bâtiments montpelliérains capables de rivaliser avec la “Folie Richter” ? Qui sont les Montpelliérains qui résident au sein de l’Arbre Blanc et, plus généralement, dans le quartier Richter ? Autant de questions qu'il est légitime de se poser quand on observe l'architecture de l' immobilier neuf à Montpellier .

@ Peter on Flickr

Les plus longs balcons du monde

Si l’Arbre Blanc brille par son originalité architecturale et sa couleur d’un blanc immaculé, ce sont ses balcons qui constituent la majeure partie de sa renommée désormais mondiale.

Selon les architectes – les Français Nicolas Laisné et Manal Rachdi ansi que le Japonais Sou Fujimoto - ces fameux balcons seraient les plus longs du monde. D’une amplitude de 7,5 mètres pour les plus longs, ils présentent une impressionnante posture. 35 m2, c’est la superficie maximale des balcons les plus imposants. Pouvant supporter jusqu’à 350 kg/m2, il ne faut en aucun cas se fier à leur apparente fragilité.

Comme suspendus dans le vide, ces balcons n’ont pas uniquement une fonction esthétique : ils permettent également une réduction énergétique pour les logements et leurs occupants. En effet, les terrasses permettent une réduction de la consommation de l’ordre de 20 à 30 % en protégeant la façade des rayons du soleil. Nul besoin de climatiser les appartements au cours des été caniculaires que connaît l’Hérault.

Fiche d'identité de l'Arbre Blanc
Hauteur de l'édifice 56 mètres
Nombre d'étages 17
Superficie 11 900 m2
Date de livraison Mai 2019
Début des travaux 2016
Coût du projet 20,5 millions d'euros HT
Surface commerciale
Surface des bureaux
Nombre de logements 112 appartements
Nombre de places de parking 144 places sur 3 niveaux
Balcons 5m * 7,5m (max)
Architecte Sou Fujimoto
Adresse Place Christophe Colomb
34000 Montpellier

Pour donner vie à ce vertigineux projet d’Arbre Blanc, les trois architectes ont fait confiance à un consortium de promoteurs français composé du Groupe Promeo, d’Evolis Promotion, du Crédit Agricole Languedoc Immobilier et d’Opalia.

Des records d’architecture mais aussi de prix

Les logements de l’Arbre Blancs ont été réservés et vendus en moins de 3 mois. Alors qu’il faut compter 3.794 euros du mètre carré en moyenne à Montpellier, ces appartements ont été vendus autour des 4.500 euros à 5.500 euros. Les logements des 16e et 17e étages, en revanche, ont été vendus à un prix supérieur du fait de leur vue imprenable sur le Pic du Midi et sur la Méditerranée, sans dépasser les 6.000 euros du mètre carré.

Si l’édifice récolte un tel succès, c’est en tout premier lieu grâce à la qualité des prestations de ses logements mais également à son emplacement. Richter est un quartier qui accueille un peu plus de 6.000 habitants dont 82 % sont locataires. Avec sa centaine de commerces de proximité, il n’est pas vraiment utile de circuler en voiture au sein de cet arrondissement, d’autant plus qu’il est bien pourvu en transports en commun.

Ceci explique donc le prix des logements de l’Arbre Blanc ainsi que leur succès.

Le biomimétisme au service de l’immobilier

Qu’est-ce que le biomimétisme ?

Le biomimétisme est à la fois un processus d’innovation et une ingénierie. Il s’inspire de formes, de matières, de propriétés ou processus ainsi que des fonctions du vivant dans le but de trouver des solutions soutenables utilisées par nombre d’espèces et mises à l’épreuve par l’évolution et le temps.

C’est un procédé créatif et interdisciplinaire dont l’objectif principal est de résoudre des problèmes anthropologiques par des modèles biologiques. On peut citer par exemple, l’engin bio-inspiré de Clément Ader : l’avion chauve-souris qui s’inspire des vols d’oiseaux et insectes.

Le biomimétisme architectural

Dans un esprit d’imitation de la nature, le biomimétisme architectural s’inspire d’éléments du monde biologique pour les appliquer au domaine du bâtiment et de l’urbanisme.

Le biomimétisme architectural sert aux constructions durables mais aussi à l’amélioration des performances des bâtiments ou encore à leur esthétisme par un design organique ou des propriétés biologiques telles que la thermorégulation des termitières, entre autres.

Quelques exemples mondiaux et français :

Parmi les architectes qui se sont inspirés du biomimétisme se trouve Antoni Gaudí. Connu pour la Sagrada Família à Barcelone, il s’est notamment appuyé sur les ramifications des arbres pour construire les piliers de la basilique espagnole. Plus généralement, Gaudí avait l’habitude de reproduire des structures osseuses ou de s’inspirer des arbres et troncs pour ses plans et dessins.

Par ailleurs Gaudí a, lui-même, inspiré quelques autres professionnels de l’architecture, dont Sou Fujimoto, concepteur de l’Arbre Blanc à Montpellier.

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Sou Fujimoto, architecte accompli

Honoré de dizaines de prix, Sou Fujimoto n’a plus rien à prouver en matière d’architecture. Cet architecte japonais contemporain, issu de l’université de Tokyo, a fondé son agence Sou Fujimoto Architects en 2000. Depuis, il enchaîne les projets aux quatre coins du globe. Désormais de renommée mondiale, Sou Fujimoto s’est à nouveau illustré à Montpellier avec l’Arbre Blanc. Soutenu par deux autres architectes français, Nicolas Laisné et Manal Rachdi, il a réalisé cet important édifice pour la ville. L’extravagance de cette construction lui vaut d’être primée par le site spécialisé ArchDaily en tant que “plus bel immeuble du monde”.

Avec un style qu’il qualifie “d’avenir primitif” et des formes inédites, Sou Fujimoto remet la nature au cœur de chacune de ses idées, de ses conceptions, dessins et plans. L’architecte a l’habitude d’utiliser des matériaux durables, en accord avec ce biomimétisme. Verdure, lumière et transparence constituent le cœur des projets de l’architecture, en témoigne le dernier en date : Mille Arbres, une construction aux airs de navire végétalisé rassemblant appartements, bureaux et hôtel (CitizenM) dans le 17e arrondissement de Paris

“La nature est au cœur de tous ses dessins de manière naturelle ou artificielle. L’architecte construit avant tout des paysages plutôt que des bâtiments avec des matériaux durables et laissant place à la verdure, à la lumière, à la transparence… Les municipalités, promoteurs ou institutions privées s’arrachent son carnet de commandes. A Budapest, il a raflé la création de la Maison de la Musique hongroise, au cœur du City Park. Le bâtiment circulaire est à la fois visible et invisible, le toit est percé de trous s’élevant au milieu des feuillages” - Extrait de l’article “L’homme qui végétalisait le béton” publié le 08 février 2020 sur l’Obs > O > Design.

Après l'obtention de son diplôme d’architecte en 1994, Sou Fujimoto commence à connaître la renommée à partir de 2005 via de multiples récompenses telles que l’Architectural Review Awards International dans la catégorie des jeunes architectes, qu’il remporte trois années de suite. En 2006, il gagne également le Top Prize, ce qui laisse entrevoir une carrière prometteuse. S’ensuivront de nombreuses autres récompenses internationales comme L’Architecture design award qui lui est attribué avec “mention honorable”.

Héritière de la culture japonaise, l’architecture de Fujimoto offre un regard neuf sur la profession. S’inspirant des habitations primitives, sa réflexion se concentre essentiellement autour de deux principaux habitats : les nids et les grottes. Le questionnement de Sou Fujimoto concernant la nature originelle de l’habitat fait de lui l’un des premiers théoriciens de l’architecture primitive.

Parmi ses projets connus se trouvent :

Depuis 2009, l’architecte de renom est professeur à l’université de Tokyo où il avait déjà enseigné en 2001 en tant que chargé de cours. Il a par ailleurs exercé ce statut à Kyoto, Showa et Keio.

Les grands projets montpelliérains : le Higher Roch, une Roch Star en devenir ?

Pensé par l’atelier d’architecture Benac & Gonzalez, le Higher Roch culminera par ses 50 mètres de hauteur au sein du quartier Nouveau Saint-Roch.

82 appartements prendront place dans ce bâtiment et seront couronnés par un penthouse en attique avec 240m2 de surface habitable et 300m2 de terrasse et dont le prix reste secret. À deux pas de l’Écusson, Higher Roch propose des logements allant du studio (20m2 + un balcon de 9m2) au 4 pièces de 90 m2 avec terrasse de 68 m2. Les prix varient de 125.000 € à 494.000 € et comprennent le stationnement. Les terrasses et balcons de cette construction donneront vue sur le parc René Dumont ainsi que les nouveaux commerces et le pôle multimodal.

La première pierre a été posée le 19 mai 2019, soit en même temps que la livraison de l’Arbre Blanc : tout un symbole pour le Higher Roch, comme prêt à prendre la relève et destiné à un bel avenir.

Le quartier Richter, un emplacement tout destiné à accueillir l’Arbre Blanc

Le quartier Richter est en réalité un “sous-quartier” de Port-Marianne. Intégré à ce dernier, Richter semblait tout destiné à accueillir l’édifice tout de blanc vêtu. Possédant déjà une composition urbanistique audacieuse qui met l’écologie à l’honneur, Richter est riche d’espaces verts et de modes de déplacements doux favorisés par les larges trottoirs.

Port-Marianne a été pensée à l’image du centre-ville de Montpellier et de son nouvel Hôtel de ville, place Georges Frêche, qui est une immense bâtisse cubique, tout de verre bleuté. Ce quartier Est de la ville se concentre autour du bassin Jacques Cœur qui vient rafraîchir les passants et offrir un espace agréable et ouvert sur la nature en plein centre du quartier urbain. À Richter, les immeubles certifiés Basse Consommation pour la plupart présentent des balcons qui rendent déjà hommage au Lez. Par conséquent, l’architecture de la Folie Richter rentre en phase avec l’environnement local.

Les résidents du quartier Richter

La population du quartier Richter est jeune du fait de la présence de pôles universitaires et de résidences étudiantes. En effet, la Faculté des Sciences Économiques, située rue Nivôse, confère une jeunesse et une fraicheur supplémentaire à ce lieu déjà avant-gardiste et dans l’air du temps. Les nombreux bars et restaurants qui peuplent les rues attribuent à Richter un dynamisme et une vie locale prospère et énergique. La présence de deux lignes de tramway facilite, par ailleurs, les déplacements vers le centre-ville.

Afin de s’accorder avec la population jeune et étudiante mais aussi celle qui bénéficie des logements sociaux et de l’accession aidée, le quartier s’est muni de services tels que la Caisse d’Allocations Familiales (rue de Chio) ainsi que d’un centre communal d’action social (place Thermidor).

Mais, dans ce quartier contemporain et attractif, résident également des jeunes cadres actifs. Avec des revenus plus conséquents, ils peuvent se permettre d’acheter dans ce secteur, inséré entre Saint-Roch – non loin d’Antigone - la Lironde et Près d’Arènes. Se situant à équidistance d’Odysséum et du Polygone, les habitants ont le choix en matière de centre commercial. De même, la proximité avec le quartier Saint-Roch permet un accès rapide à la gare ferroviaire.

SOURCES
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