Bustram Montpellier : La date d'inauguration et le design révélés !
SOMMAIRE
- Bustram de Montpellier : Une inauguration retardée mais confirmée
- La date officielle du premier tronçon
- Un projet ambitieux malgré des délais ajustés
- Un design moderne, écologique et républicain
- Une identité visuelle forte et soignée
- Un véhicule éco-responsable
- Quel impact pour les usagers et la ville ?
- Une meilleure accessibilité aux zones clés
- Un défi financier et organisationnel
À Montpellier, la mobilité urbaine s’apprête à entrer dans une nouvelle ère avec l'arrivée du bustram, un mode de transport hybride entre le tramway et le bus à haut niveau de service (BHNS). Ce projet ambitieux, entièrement électrique et pensé pour une mobilité 100 % décarbonée, vise à révolutionner les déplacements au sein de la métropole en offrant une alternative fluide et rapide à la voiture individuelle.
Si ce chantier est très attendu, son lancement a connu plusieurs reports, soulevant des interrogations chez les habitants et les usagers. Bonne nouvelle : la date officielle d’inauguration du premier tronçon de la ligne B1 est désormais fixée au 22 mai 2025. Parallèlement, la ville a levé le voile sur le design du futur bustram, dont l’esthétique moderne et l’approche écologique incarnent l’identité d’une ville tournée vers l’avenir.
Retour sur ces annonces clés qui dessinent les contours du transport de demain à Montpellier. 🚍✨
Bustram de Montpellier : Une inauguration retardée mais confirmée
La date officielle du premier tronçon
Le bustram montpelliérain, présenté comme une solution innovante pour fluidifier les déplacements dans la métropole, aurait dû voir le jour début 2025. Mais, comme c’est souvent le cas avec les grands chantiers d’infrastructure, le calendrier initial a subi plusieurs ajustements.
D’abord repoussée au printemps 2025, l’inauguration du premier tronçon de la ligne B1 est désormais officiellement programmée pour le 22 mai 2025, pour une mise en service le lendemain, 23 mai.
Cette première portion reliera Notre-Dame-de-Sablassou dans la commune de Castelnau-le-Lez à la place de l’Europe à Montpellier Antigone en passant par le quartier du Millénaire. Ce tracé stratégique vise à desservir efficacement les pôles économiques de la métropole, les secteurs en plein essor où se multiplient les programmes immobiliers neufs montpelliérains, et à faciliter les déplacements quotidiens des habitants et actifs de la première couronne urbaine.
Ce report suscite des interrogations parmi les usagers et automobilistes, déjà confrontés aux perturbations liées aux travaux et aux embouteillages.
Un projet ambitieux malgré des délais ajustés
Les retards s’expliquent en partie par la complexité du chantier, qui nécessite des aménagements spécifiques pour garantir une circulation fluide et rapide sur des voies en site propre (réservées au bustram). Par ailleurs, les contraintes imposées aux collectivités ont conduit la métropole à revoir l’échelonnement des travaux.
Fin décembre 2024, Montpellier Méditerranée Métropole faisait savoir dans un communiqué qu’il est compliqué de tout lancer en même temps avec les restrictions budgétaires imposées par l’État
.
Ce réajustement impacte également les autres lignes du réseau Bustram, dont la mise en service s’étalera désormais jusqu’en 2035. Par exemple, la ligne B2, qui devait initialement entrer en service en 2027, pourrait être repoussée à 2028. Les lignes B3, B4 et B5, quant à elles, nécessiteront un calendrier plus flexible, avec une finalisation attendue entre 2030 et 2035.
Malgré ces ajustements, la ligne B1 sera un tournant pour la mobilité locale. Longue de 12 km, pourra accueillir jusqu’à 7 500 voyageurs par jour. Elle sera interconnectée avec les lignes 1, 2 et 4 du tramway, optimisant le maillage pour les déplacements entre les communes de l’est de Montpellier et les principaux pôles d’activité.

Avec l’annonce attendue de cette date d’inauguration et la mise en service qui va la suivre, la métropole rajoute une nouvelle corde à l’arc de son réseau de transport. Mais au-delà de la mise en service, un autre élément a récemment été dévoilé et suscite l’intérêt : le design du futur bustram.
À Montpellier, nous faisons le choix d’une transition écologique et solidaire, en multipliant les actions pour proposer des alternatives décarbonées à la voiture individuelle et avec comme fil rouge la gratuité des transports en commun pour l’ensemble des habitantes et des habitants de la métropole.
En parallèle de la cinquième ligne de tramway qui ouvrira le 20 décembre 2025, nous sommes fiers d’annoncer la mise en service le 23 mai 2025 de la première ligne de bustram qui reliera pour sa première section, Place de l’Europe à Montpellier et Notre-Dame de Sablassou à Castelnau-le-Lez.
Depuis le lancement de la ligne 1 de tramway, le design fait partie intégrante de l’identité de la métropole. Aussi, le bustram bénéficie également d’une livrée artistique, dont le design est signé Alain Le Quernec, faisant de ce nouveau mode de transport une oeuvre d'art nomade sur le territoire.
Nous sommes fiers de dévoiler aujourd’hui la livrée, qui a été réalisée avec comme thème “Les valeurs de la République”. Enfin, ce dévoilement est l’occasion de découvrir le premier bus électrique du parc de bustram, produit par le constructeur MAN.
Michaël Delafosse, Maire de Montpellier et président de la Métropole & Julie FRÊCHE, Vice-présidente de la Métropole et déléguée aux transports et mobilités actives
Un design moderne, écologique et républicain
Une identité visuelle forte et soignée
À mi-chemin entre un bus et un tramway, le nouveau tram se distingue par une esthétique moderne et épurée, pensée pour s’intégrer harmonieusement au paysage urbain montpelliérain.
Si le design des trams de Montpellier sont connus pour leurs livrées artistiques et colorées, le bustram adopte une approche plus sobre et élégante, mettant en avant des teintes contemporaines et des lignes fluides. L’objectif ? Assurer une cohérence visuelle avec le réseau de transport existant tout en affirmant une identité propre.
Pour le dessiner, la métropole a fait appel à l’artiste, affichiste et dessinateur français reconnu à l’international : Alain Le Quernec. Celui-ci a été chargé d’imaginer l’allure du futur modèle de transport montpelliérain, avec pour seule instruction un thème, “Les valeurs de la République”.
Les matériaux utilisés sont à la fois légers et robustes, garantissant une longévité accrue et un impact environnemental réduit. L’intérieur, quant à lui, a été pensé pour offrir un confort optimal aux passagers, avec un espace lumineux, des assises ergonomiques et une circulation fluide entre les portes.

Ce design répond aussi à des exigences pratiques : les larges baies vitrées favorisent la luminosité et le sentiment d’espace, tandis que les portes spacieuses et le plancher bas facilitent l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Les valeurs de la République. Il faut une certaine audace, un courage certain pour les appliquer à la livrée des bustrams, ce nouveau grand projet de la Métropole de Montpellier. Je le dis volontiers car si la proposition de ce thème n’est pas de mon initiative, j’y adhère pleinement car il correspond bien à l’engagement graphique qui caractérise mon travail.
Alain Le Quernec
Un véhicule éco-responsable
Au-delà de l’aspect esthétique, le bustram se veut avant tout un moyen de transport respectueux de l’environnement. Entièrement électrique, il fait partie intégrante de la stratégie de décarbonation de la mobilité portée par Montpellier Méditerranée Métropole.
Ce choix technologique présente plusieurs avantages :
- Zéro émission directe : contrairement aux bus diesel traditionnels, le bustram ne rejette aucun CO₂ ni particules fines en circulation.
- Réduction du bruit : grâce à son motorisation silencieuse, il limite la pollution sonore en ville.
- Optimisation de la consommation d’énergie : les innovations techniques du bustram permettent une meilleure efficience énergétique, réduisant ainsi l’impact sur le réseau électrique.
Un autre atout du bustram : son infrastructure dédiée de près de 3 km de voies en site propre qui seront aménagés pour garantir un temps de trajet optimisé et éviter les embouteillages.
Avec son design moderne et sa motorisation 100 % électrique, le bustram mise sur des solutions à la fois esthétiques, pratiques et écologiques.
Quel impact pour les usagers et la ville ?
Une meilleure accessibilité aux zones clés
Grâce à un réseau structurant, ce nouveau mode de transport reliera plusieurs pôles stratégiques de la métropole, facilitant l’accès aux zones résidentielles, économiques et commerciales.
La première ligne, B1, longue de 12 km, connectera Castries à la place de l’Europe en seulement 37 minutes, avec 20 stations. Elle desservira notamment Notre-Dame-de-Sablassou à Castelnau-le-Lez, ainsi que les quartiers du Millénaire, Euréka et Pompignane, qui concentrent une grande partie de l’activité économique de la métropole. Cette interconnexion fluide avec les lignes 1, 2 et 4 du tramway permettra aux usagers de gagner du temps et de réduire leur dépendance à la voiture. On attend du bustram un certain nombre de bénéfices.
- Un gain de temps pour les trajets domicile-travail grâce à une vitesse commerciale élevée.
- Une réduction de la congestion routière en incitant davantage de personnes à opter pour les transports en commun.
- Une meilleure accessibilité aux zones en pleine expansion, comme Euréka ou la gare TGV Montpellier Sud de France.
De plus, le bustram est conçu pour être 100 % accessible, avec des quais adaptés et un plancher bas, facilitant les déplacements des personnes à mobilité réduite et des cyclistes, qui pourront embarquer leur vélo à bord.

Un défi financier et organisationnel
Si l’impact du bustram sur la mobilité montpelliéraine s’annonce positif, la mise en place d’un tel projet ne se fait pas sans enjeux financiers et logistiques.
Il s’agit de la plus grosse commande de bus électriques en France pour MAN. Elle symbolise l’accélération de la transition énergétique vers une mobilité plus durable. Cette commande record souligne l’engagement continu de MAN à développer des solutions de mobilité décarbonées répondant aux exigences des clients en matière de sécurité, de fiabilité et de confort.
Par ailleurs, il s’agit du premier autobus MAN équipé de baies basses dans le monde ce qui procure luminosité et un bel agrément lors des trajets.
Jean-Yves KERBRAT, Directeur Général de MAN Truck & Bus France
Le coût des travaux d’infrastructure et des investissements représente en effet un engagement d’envergure pour la métropole. À titre d’exemple, le prolongement de la ligne 1 du tramway jusqu’à la gare Sud de France a nécessité un budget de 50 millions d’euros. Quant à la ligne 5 du tramway, qui ouvrira en 2025, son coût total s’élève à 440 millions d’euros.
Pour le bustram, l’investissement est conséquent : 255 millions d’euros, ce qui explique l’échelonnement des travaux sur une période plus longue. En effet, le projet représente 5 lignes, 70 véhicules électriques, 60 km de tracé et 105 stations à aménager sur 10 communes desservies.
Les restrictions budgétaires imposées aux collectivités locales nécessitent un calendrier de déploiement plus flexible, avec une priorisation des lignes en fonction des besoins et des financements disponibles.
On est en train de lisser le programme en fonction des autres travaux, pour ne pas totalement bloquer la ville
, expliquait la Métropole en décembre dernier.
La mise en place des infrastructures dédiées (voies en site propre, stations adaptées, signalisation spécifique) représente un défi organisationnel, avec des travaux susceptibles d’impacter la circulation jusqu’en 2035 pour les lignes B3, B4 et B5.
Néanmoins, malgré ces contraintes, le bustram représente une amélioration non négligeable du réseau de transports pour la métropole montpelliéraine. Son déploiement est un pari sur le long terme pour réduire la pollution, fluidifier le trafic et encourager les transports en commun.
Rendez-vous en mai 2025 pour découvrir le bustram montpelliérain en action !/p>
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