Aides à la rénovation énergétique : ce qui change en 2025
SOMMAIRE
- MaPrimeRénov’
- Assouplissement des conditions d’éligibilité et hausse des plafonds
- Cumul de MaPrimeRénov’ avec le PTZ
- L’éco-prêt à taux zéro
- Certificats d’économies d’énergie (CEE)
- Le chèque énergie
- Des démarches supplémentaires pour les nouveaux bénéficiaires
- « Coup de pouce chauffage »
- Le prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) de la CAF
- TVA réduite à 5,5% pour les travaux de rénovation énergétique
- L’avantage fiscal Denormandie
- Bon à savoir
- Le calendrier du DPE modifié ?
Vous envisagez de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans votre logement en 2025 ? Certains dispositifs coups de pouce peuvent vous permettre de financer une partie des travaux si vous remplissez certaines conditions.
Malgré les dernières annonces du projet de loi finances 2025, les aides sont destinées à être maintenues pour l’année prochaine. Découvrez dans cet article tous les dispositifs mis en place par l’État.
MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est un dispositif public destiné à tous les propriétaires et co-propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement, qu’ils habitent ce dernier ou qu’ils le proposent à la location.
Reconduite en 2025, MaPrimeRénov’ subira toutefois une baisse de son enveloppe budgétaire, passant ainsi à 2,3 milliards d’euros. Alors que les rénovations par gestes avaient été supprimées puis réintroduites le 15 mai 2024 dans le dispositif, l’assouplissement prendra fin au 31 décembre 2024.
En effet, si les modalités sont encore en cours de discussion, il semblerait qu’à partir du 1er janvier 2025, le Gouvernement avantage de nouveau la rénovation globale, jugée plus efficace pour la transition énergétique, permettant de gagner deux classes énergétiques minimum.
Assouplissement des conditions d’éligibilité et hausse des plafonds
Le 16 juillet 2024, le gouvernement a publié au Journal officiel, un décret pour augmenter le plafond de prise en charge des travaux de rénovation énergétique.
Pour les ménages aux revenus modestes, le taux maximum passera de 80 à 90% et pour ceux aux revenus intermédiaires, de 60 à 80%. Les ménages aux revenus supérieurs, verront eux aussi une augmentation passant de 40 à 50 % pour leurs travaux. Le taux d’écrêtement reste à 100% pour les ménages aux revenus très modestes.
Cumul de MaPrimeRénov’ avec le PTZ
Autre nouveauté, à partir du 1er janvier 2025, il sera possible de cumuler MaPrimeRénov’ avec le PTZ. Jusqu'ici, les foyers à revenus modestes ou très modestes n'étaient pas éligibles à l'aide en parcours accompagné durant les cinq années suivant l'obtention d'un PTZ pour accéder à la propriété. À compter de 2025, cette limitation sera supprimée, offrant la possibilité à tous les ménages de combiner ces deux dispositifs d'aide.
Ainsi, de nombreux foyers pourront considérablement réduire le coût de leur travaux de rénovation et les planifier de manière plus flexible.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un prêt qui permet de financer des travaux d’amélioration énergétique de votre logement. Prolongé jusqu’au 31 décembre 2027, il concerne les propriétaires occupants ou bailleurs, les co-propriétaires bailleurs ou occupants (sous certaines conditions) et les sociétés civiles non soumises à l’impôt sur les sociétés (sous certaines conditions).
Le logement doit répondre à deux caractéristiques :
- Il doit être achevé depuis plus de deux ans à la date de début des travaux.
- Pour les bailleurs, le logement doit être loué comme résidence principale.
Il concerne certains types de travaux, permettant d’atteindre un niveau minimal de performance énergétique global, ceux liés à la rénovation des systèmes d’assainissement, ainsi que les projets portant sur au moins l’une des sept catégories d’actions suivantes :
- L’isolation thermique des murs donnant sur l’extérieur.
- L’isolation thermique de la toiture.
- L’isolation thermique des fenêtres et portes donnant sur l’extérieur.
- L’isolation des plancher bas.
- L’installation ou le remplacement d’un chauffage ou d’une production d’eau chaude sanitaire.
- L’installation d’un chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable.
- L’installation d’une production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable.
À noter que les travaux doivent être obligatoirement réalisés par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE).
Certificats d’économies d’énergie (CEE)
Les Certificats d’économies d’énergie (CEE) sont des aides financières proposées par les fournisseurs d’énergie. Près de 200 types de travaux sont concernés par le dispositif, notamment l’isolation, le chauffage, la production d’eau chaude ou encore la ventilation.
Suite à la publication de différents arrêtés en 2025, les CEE devraient connaître quelques changements en 2025 :
- La fin du Coup de pouce de l’opération Thermostats connectés « Pilotage du chauffage pièce par pièce » relatif à la fiche d’opération standardisée BAR TH 173 (en 2027, chaque logement devra être équipé d’un thermostat connecté), (arrêté du 21 novembre 2024).
- Création de 3 nouvelles fiches d’opération standardisées concernant la valorisation énergétique de la chaleur fatale dans lecteur industriel, sont applicables aux opérations engagées à compter du 1er janvier 2025 : IND-UT-137, IND-UT-138, IND-UT-139.
- Révision du forfait pour la fiche tertiaire BAR-TH-116 (Gestion Technique du Bâtiment) : les volumes de Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) attribués aux équipements de classes A et B vont être réduits, à l'exception des GTB de classe A dans les établissements de santé, où le coefficient passe de 16 à 87 kWhc/m². Par ailleurs, les secteurs non explicitement couverts par la fiche, comme les bureaux, les établissements d'enseignement ou les commerces, ne seront plus éligibles à la génération de CEE. Enfin, les bâtiments tertiaires disposant de systèmes de chauffage ou de climatisation d'une puissance supérieure à 290 kW devront obligatoirement se doter de dispositifs d’automatisation.
Le chèque énergie
Le chèque énergie est une aide financière mise en place par l’État pour soutenir les foyers aux revenus modestes dans leurs dépenses énergétiques. D'un montant compris entre 48 € et 277 € par an, il peut être utilisé pour régler les factures d’énergie ou pour contribuer au financement de travaux de rénovation énergétique. Ce dispositif vise à lutter contre la précarité énergétique tout en encourageant les améliorations de performance des logements.
L’attribution du chèque énergie se base sur le revenu fiscal de référence (RFR) et la composition du foyer, calculée en unités de consommation (UC).
Jusqu’à maintenant, aucune démarche n’était nécessaire pour l’obtenir, étant automatiquement envoyés aux bénéficiaires par l’Agence de services et de paiement (ASP).
Des démarches supplémentaires pour les nouveaux bénéficiaires
À partir de 2025, l’envoi automatique ne sera plus la norme pour tous. Des démarches supplémentaires seront nécessaires pour les nouveaux bénéficiaires. Pour ce faire, un portail en ligne sera mis en place afin d’enregistrer les demandes de chèques énergies. Les nouveaux éligibles pourront déposer leur demande en fournissant les documents demandés, notamment leur numéro fiscal, une pièce d’identité et une facture d’énergie au nom du demandeur.
Ce dispositif révisé a pour objectif d'assurer qu'un unique chèque soit octroyé par logement et de concentrer l'aide sur les foyers qui en ont véritablement besoin pour leurs travaux de rénovation énergétique.
Malgré ce changement, le chèque énergie conservera le même montant que les années précédentes et variera entre 48 et 277 € selon les revenus et la composition du foyer.
« Coup de pouce chauffage »
Le dispositif « Coup de pouce chauffage » permet aux propriétaires et locataires de pouvoir remplacer leur ancien système de chauffage par des équipements plus écologiques et performants.
Il concerne les résidences principales ou secondaires achevées depuis plus de 2 ans et est cumulable avec MaPrimeRénov’ et l’éco-prêt à taux zéro. La prime concerne les travaux engagés jusqu’au 31 décembre 2025 et achevés au 31 décembre 2026.
Le prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) de la CAF
La CAF vous permet de financer les travaux de votre logement grâce à un prêt d’amélioration de l’habitat (PAH). Destiné aux propriétaires et aux locataires, il peut être utilisé pour des projets d’aménagement, d’isolation ou de rénovation. Deux conditions sont nécessaires pour y avoir accès :
- Être bénéficiaire d’une prestation familiale de la CAF.
- Résider en France.
Le prêt peut financer jusqu’à 80% du montant des dépenses prévues, dans la limite de 1 067,14 €. Il est remboursable sur une période maximale de 10 ans selon les modalités fixées par la CAF.
TVA réduite à 5,5% pour les travaux de rénovation énergétique
Si vous prévoyez de réaliser des travaux de rénovation dans votre habitation, il est bon de savoir que certains d'entre eux peuvent profiter d'un taux de TVA réduit. Selon le type de travaux effectués, ce taux peut être abaissé à 5,5 % ou 10 %, ce qui représente une économie intéressante sur votre budget.
Le taux réduit de TVA à 5,5 % est applicable aux travaux de rénovation énergétique, conformément à l’article 278-0 bis A du Code général des impôts. Ce dispositif concerne les interventions visant à réduire la consommation énergétique, à renforcer l’isolation thermique ou à utiliser des énergies renouvelables.
Voici quelques exemples de travaux qui peuvent bénéficier de ce taux avantageux :
- Installation de chaudières à condensation.
- Mise en place de chaudières à micro-cogénération gaz avec une puissance électrique inférieure ou égale à 3 kVA par logement.
- Utilisation de matériaux d’isolation pour les parois opaques, vitrées, volets isolants ou portes d’entrée donnant sur l’extérieur.
- Pose d’appareils pour la régulation du chauffage.
Ces mesures permettent d’encourager la transition énergétique tout en réduisant le coût des travaux pour les ménages.
L’avantage fiscal Denormandie
Accessible jusqu’au 31 décembre 2026, le dispositif Denormandie permet de profiter d’un avantage fiscal pour l’achat d’un logement ancien à rénover, situé en zone éligible. Il s’applique dans 222 villes du Plan Action cœur de ville. Pour en bénéficier, le montant des travaux doit être à hauteur de 25% de l’investissement global.
Sont éligibles les travaux de rénovation énergétiques visant à réaliser des économies d’énergie.
Bon à savoir
Le calendrier du DPE modifié ?
D'après le planning initial, l'interdiction de louer des logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) devait s'appliquer dès le 1er janvier 2025. Cependant, cette échéance est désormais incertaine.
Le 30 octobre 2024, deux députés (appartenant aux groupes Ensemble et PS) ont déposé une proposition de loi visant à clarifier et sécuriser les règles liées à la décence énergétique, notamment en matière de propriété, afin d'éviter d'éventuels conflits. Ce texte pourrait être examiné dès le début du mois de décembre 2024, avec une adoption possible dans les semaines suivantes pour une entrée en vigueur prévue début 2025.
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