Focus sur les écoquartiers de Montpellier

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le 05 janvier 2022

[ mis à jour le 05 janvier 2022 ]

SOMMAIRE

La ville de Montpellier bénéficie en moyenne de 111 jours d’ensoleillement dans l’année. Proche du littoral méditerranéen, le climat est particulièrement doux, agréable et au-dessus des moyennes nationales de température. Face à cet environnement favorable ainsi que d’autres facteurs attractifs, la population de la capitale héraultaise comptabilisait 290 000 habitants en 2018, soit une augmentation de 18 000 habitants depuis 2013.

Cette augmentation démographique a fait naître un besoin dans les années 2010 de développement et d’aménagement urbain reflétant des ambitions durables de l’habitat dans un plan à l’échelle nationale. C’est dans ce cadre qu’a vu le jour, la démarche d’ÉcoQuartier traduisant une volonté de l’exécutif d’inclure de nouveaux modes de vie éthiques et responsables au sein des grandes métropoles et villes moyennes françaises en matière de développement des territoires.

À ce jour, l’agglomération montpelliéraine compte de nombreux écoquartiers et ZAC aménagés ce qui laisse entrevoir de beaux jours pour l’immobilier neuf à Montpellier. Focus sur ces quartiers récents tournés vers l’habitat de demain.

© Mike Workman - Shutterstock

La démarche ÉcoQuartier en bref

Lancé sous l’impulsion du Ministère de la transition écologique en 2009, la démarche Écoquartier s’est construite autour de la recherche du mieux vivre et du climat en tenant compte de la biodiversité et des ressources locales. S’adressant à tous types de porteurs de projets (aménageurs, collectivités, entreprises privées...), le dispositif a pour objectif de les accompagner dans leur projet d’urbanisation et de construction étape par étapes grâce au référentiel Écoquartier publié. Précieux outil d’aide à l’élaboration et à la réflexion du projet, ce guide décortique 20 engagements en 4 dimensions que voici :

En effet, réaliser de tels projets représentent des mois, parfois années d’échanges entre de multiples acteurs, aboutissant ou non à la concrétisation de ces nouveaux quartiers incarnant les fortes valeurs de l’habitat et du vivre-ensemble du futur. Depuis le lancement de la labellisation Écoquartier en 2012, la ville de Montpellier s’est vu attribuer la certification pour 5 de ces quartiers intra-muros mais également dans la métropole.

Port Marianne : une concentration d’écoquartiers

Port Marianne est un quartier situé au sud-est de Montpellier englobant une dizaine de zones d’aménagement concerté. Quartier encore inexistant il y a un demi-siècle, Port Marianne n’a cessé de se développer au cours de ces dernières décennies pour devenir une terre d’innovations et de progrès en matière d’urbanisme. Initialement destinée à faire face à la forte croissance démographique de Montpellier, l’architecture de ce quartier se démarque par sa modernité et sa volonté de se lier vers le littoral méditerranéen.

Depuis le début des années 2010, deux secteurs ont obtenu le précieux sésame du label écoquartier : Rive Gauche et Parc Marianne. Ces deux ZAC ont fait l’objet d’un vaste projet de renouvellement urbain permettant d’accueillir à terme des milliers de nouveaux montpelliérains, en développant la construction de logements neufs et de commerces respectueux de la condition environnementale.

La rive Gauche

Le premier écoquartier en date est celui de Rive Gauche, située sur l’avenue Raymond Dugrand (avenue de la Mer). Desservie par la ligne 3 du tramway montpelliérain, ce quartier résolument moderne de 9 hectares abrite essentiellement des résidences et îlots de logements neufs, bureaux et commerces en rez-de-chaussée. Initié dès 2006, l’objectif de ce quartier de Montpellier est de proposer différents lieux de vie, adaptés aux enjeux climatiques et environnementaux et de construire de manière durable, 1200 logements.

Le discours des élus locaux semble clair et limpide. Maryse Faye, adjointe à l’urbanisme souhaite que ces projets de nouveaux quartiers répondent aux besoins de tous, peu importe leur catégorie socioprofessionnelle ou leur âge. L’accent sera donc porté sur la mixité sociale et intergénérationnelle à travers la création de nombreux équipements publics, commerces de proximité et espaces de coworking.

Le Parc Marianne

L’association en ville et nature se prolonge dans le secteur Parc Marianne. Labellisé écoquartier en 2015, cette ZAC récente a une superficie totale de 40 hectares organisés en différents secteurs gravitant autour d’un parc paysager de 8 hectares offrant un espace de détente et de sérénité, au cœur de Montpellier. La conception des divers programmes immobiliers neufs à Port Marianne a été réfléchie de façon à mettre à disposition des logements confortables et orientés vers le parc, pour que les occupants puissent bénéficier de toute la luminosité et de la chaleur naturelle.

©Björn S - Wikimedia Commons

Son emplacement stratégique renforce toute son attractivité. En effet, Parc Marianne se situe à l’entrée sud-est de Montpellier, accès privilégié pour se rendre sur le bassin méditerranéen, à seulement quelques kilomètres. Choisi également pour ériger le nouvel hôtel de ville de Montpellier, ce nouveau bâtiment contemporain entre dans une nouvelle dimension autant sur le plan architectural que sur le plan écologique dans sa conception. Quartier prisé des montpelliérains, la demande en logements neufs ne désemplit pas et la municipalité se doit d’apporter des solutions concrètes pour le bien-être de ses habitants.

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L’ouest montpelliérain : le tour du propriétaire des écoquartiers

À l'ouest de Montpellier, le schéma est identique. Le pourtour de la ville s’est rapidement urbanisé dans les années 2000 face à l’augmentation de la population et le besoin de désengorger le centre-ville. Quitte à développer des projets d’urbanisation, les élus et acteurs, locaux et nationaux se sont montrés avant-gardistes et précurseurs. Ils ont décidé de s’inscrire rapidement dans une démarche de développement durable et bâtir intelligemment et collectivement.

C’est dans ce cadre-là que de nombreux projets de renouvellement urbains sont sortis de terre, revalorisant ainsi d’anciennes friches industrielles ou terres agricoles inexploitées. Ce sont les quartiers de la Grisette et d’Ovalie qui se sont vu recevoir le label d’écoquartier, respectivement en 2015 et 2016. Ces deux quartiers situés à la lisière ouest de Montpellier offrent une activité et une densité urbaine affirmée, malgré quelques réticences de la part des riverains à voir s’édifier si rapidement des îlots de logements collectifs.

Le quartier des Grisettes

Les Grisettes a vu son aménagement naître lors du déploiement des quartiers se situant à proximité de la seconde ligne de tramway de Montpellier. Desservi par la station Sabines, ce quartier novateur de 20 hectares a été imaginé par le cabinet d’architectes Richez Associés conceptualisant de multiples espaces, répondant aux besoins de chacun.

Le quartier des Grisettes s’articule autour d’une grande Rambla aménagée d’allées de pins pour offrir un peu d’ombre les jours ensoleillés. De part et d’autre de cette allée centrale, on trouve plusieurs types de constructions et des logements collectifs neufs : appartements, résidence étudiante, EHPAD et même la polyclinique Saint-Roch installé dans le quartier depuis 2016 dans des locaux flambant neufs. En cette façon, le regroupement de toutes ces typologies a œuvré à valoriser et démocratiser la mixité sociale en fonctionnelle dans ce quartier de Montpellier où il fait bon vivre.

© Google Maps - février 2021

La préservation d’espaces naturels et agricoles à son importance dans un territoire comme celui-ci. Terre de culture, l’activité vigneronne fait partie du patrimoine et de l’héritage du sud de la France. La ville de Montpellier a ainsi acquis il y a quelques années la propriété du Mas de Nouguier, un parc de 20 hectares. Défini comme la réserve agricole de la ville, cet agriparc a pour but de conserver la biodiversité végétale et animale qui y est installée. 10 hectares de vignobles sont cultivés chaque année et soumis à des vendanges pour y produire du vin auprès de la cave coopérative. Des activités pédagogiques autour des ruchers sont organisées tout au long de l’année avec des groupes scolaires afin de faire découvrir l’apiculture et la richesse de la nature.

Ovalie

L’écoquartier Ovalie tire son nom en référence à la forme du ballon ovale utilisé pour jouer au rugby, sport incontesté du sud. Situé proche du stade Yves du Manoir, ce quartier bâti sur d’anciennes friches agricoles a été développé afin de redonner de l’attrait et du dynamisme à l’ouest montpelliérain qui souffrait d’une image ternie et de sa localisation enclavée du reste de la ville. Les aménageurs de ce quartier ont tenté de conserver au mieux la topographie qui existait à l’origine, à savoir des terres pentues et des lignes de crêtes en construisant de petits îlots d’immeubles de 30 à 60 logements.

Maisons de ville, villas urbaines ou encore logements collectifs, toutes les typographies d’habitation sont répertoriées afin de favoriser la mixité sociale et de rendre le logement accessible au plus grand nombre y compris pour les plus petites bourses. De nombreux équipements publics tels que des crèches, groupes scolaires ou encore EHPAD ont pris places et continuent de se construire pour lier les générations cohabitantes dans le quartier Ovalie. De plus, la pluralité d’espaces verts et les jardins partagés renforcent et favorisent les échanges et la cohésion entre les riverains du quartier.

Ode à la Mer : Le projet qui a pris l’eau

Les projets de renouvellement urbain et de modernisation ne connaissent pas toujours la gloire. La preuve en est, le projet Ode à la Mer qui devait sur le papier révolutionner la zone ludico-commerciale entre Lattes et Pérols a lentement été mis sous le tapis lorsque l’heure des élections municipales de 2020 à sonner. Élus et candidats frileux, de la majorité et de l’opposition se sont quasiment tous ravisés, voyant le gouffre financier et écologique que le projet allait causer.

Le projet Ode à la Mer était destiné à donner un coup de jeune aux zones commerciales vieillissantes du Soriech, du Solis et du Fenouillet à proximité de Lattes et Pérols. Sur une superficie de 250 hectares, le groupe Frey, choisit comme aménageur devait occuper 13 hectares, soit 111 000m² de commerces, bureaux, appartements neufs, hôtel, mais aussi des structures destinées aux loisirs : piscine à vagues, complexe cinéma et un mur d’escalade à ciel ouvert.

L’ancien maire de Montpellier, Philippe Saurel a donc mis un terme au projet ainsi qu’au partenariat avec le groupe Frey après de nombreux reports le 12 juin 2020 utilisant la clause de revoyure. D’autres élus n’ont pas manqué l’occasion de donner leur opinion sur ce projet, le qualifiant de “nouvel aspirateur à voitures” ou encore “d’hérésie écologique”.

Éclairage en images de la vidéo de présentation du projet d’Ode à la Mer qui aurait dû voir le jour en 2021, à Montpellier.

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