L’habitat participatif à Montpellier : une nouvelle façon d’habiter et de vivre ensemble

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le 05 mai 2023

[ mis à jour le 05 mai 2023 ]

SOMMAIRE

Le schéma classique de l’habitat individuel perd de plus en plus de vitesse. Si la majorité des ménages font encore le choix d’acheter un appartement ou une maison, d’autres n’ont pas peur de se lancer dans une aventure immobilière plus atypique et originale. Depuis quelques années, l’habitat participatif prend du galon et séduit de nouveaux adeptes.

Toujours en soif d’innovation et de progrès, Montpellier ne s’est pas faite prier pour adopter le concept d’habitat participatif. Les bâtiments collectifs sortent de terre aux quatre coins de la ville. Et c’est pour le plus grand bonheur des acteurs de l’immobilier neuf à Montpellier, qui deviennent les interlocuteurs privilégiés pour réaliser ce type d’habitat.

Qu’est-ce que l’habitat participatif ? Phénomène de mode ou habitat du futur ? Où vivre en habitat participatif à Montpellier ? On vous fait le topo.

Le concept de l’habitat participatif

L'habitat participatif est une approche innovante et inclusive de la conception et de la gestion d'un lieu de vie. Il repose sur la collaboration et l'implication active des futurs habitants dès les prémices du projet. Ce concept offre une alternative à l'habitat traditionnel, répondant à des enjeux sociaux, environnementaux et économiques.

L’habitat participatif se caractérise par plusieurs principes clés. Tout d'abord, la participation des futurs habitants est centrale. Ceux-ci s'impliquent dans toutes les étapes du projet, de la conception à la réalisation, en passant par le choix des matériaux, la répartition des espaces et l'organisation de la vie collective.

L’implication des habitants permet de créer un lieu de vie adapté aux besoins et aux aspirations de chacun, tout en favorisant la mixité sociale et générationnelle.

L’autogestion est un autre aspect important dans le concept d’habitat participatif. Les habitants sont responsables de la gestion et de l'entretien de leur lieu de vie, ce qui favorise le développement de compétences et la prise de décisions collectives. Ils sont également encouragés à partager des espaces et des équipements, tels que la buanderie, la salle de jeux ou le potager, ce qui renforce la convivialité et la solidarité entre les résidents.

© Ground Picture – Shutterstock

L'habitat participatif se distingue également par son engagement en faveur de l'environnement. Les projets sont généralement conçus pour limiter l'impact écologique des bâtiments et favoriser la biodiversité. On retrouve ainsi des matériaux de construction écologiques, des systèmes de récupération d'eau de pluie, des panneaux solaires et des espaces verts partagés.

Enfin, l'habitat participatif vise à favoriser l'accessibilité et la mixité sociale. Les projets sont conçus pour être accessibles aux personnes à mobilité réduite et pour accueillir des populations diverses, notamment en termes d'âge et de revenus. Certaines initiatives proposent des logements à prix abordables pour les personnes aux revenus modestes.

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Le cadre juridique de l’habitat participatif

Né de la volonté de vivre autrement, l’habitat participatif a dû être intégré dans un cadre législatif strict. C’est la loi Alur du 24 mars 2014 qui porte sur l’accès au logement et à l’urbanisme rénové qui a défini un statut juridique spécifique pour les opérations immobilières d’habitat participatif.

Grâce à la loi Alur, les intéressés aux projets d’habitat participatif deviennent associés et détiennent des parts sociales au sein d’une société. Les habitants sont impliqués activement dans toutes les décisions en lien avec l’acquisition, la construction et la gestion de l’immeuble.

Les projets d’habitat participatif peuvent se monter par le biais d’une société coopérative d’habitants ou d’une société d’attribution et d’autopromotion. Ce sont deux formes juridiques possibles mais non obligatoires, elles regroupent toutes deux des mesures communes comme le fait de souscrire à une garantie d’achèvement de l’immeuble et d’inclure comme associé des organismes de logement social.

Les sociétés coopératives d’habitants

Les sociétés coopératives d'habitants (SCH) sont des sociétés à capital variable qui peuvent prendre une forme civile ou bien commerciale. Elles sont encadrées par les dispositions non contraires de la loi du 10 septembre 1947, qui porte sur le statut de la coopération.

Dans ce modèle, les habitants se regroupent au sein d'une société coopérative, dont ils détiennent des parts sociales et ont un droit de vote égal, quel que soit le montant de leur investissement. Les décisions concernant la gestion, l'entretien et l'évolution du projet sont prises de manière démocratique, souvent selon le principe "un membre, une voix".

Les SCH présentent plusieurs avantages pour les habitants.

Elles permettent de mutualiser les coûts liés à la construction et à l'entretien des espaces communs, rendant ainsi l'habitat plus abordable. Elles sont d’ailleurs protégées par un dispositif anti-spéculation, les prix de cession des parts sont limités à leur montant nominal, majoré de l’Indice de Référence des Loyers (IRL).

Au niveau de la gestion, les résidents aussi sociétaires payent une redevance à la coopérative d’habitants afin de rembourser le prêt souscrit pour l’achat et la construction de l’immeuble. Elle sert également aux provisions pour d’éventuels impayés, à la provision de gros entretiens et aux charges du propriétaire.

© Dragon Images – Shutterstock

Les sociétés d’attribution et d’autopromotion

Les sociétés d’attribution et d’autopromotion sont un autre type de société pour encadrer un projet d’habitat participatif. Tout comme les coopératives d’habitants, elles peuvent prendre une forme civile ou commerciale. Elles offrent la jouissance ou la propriété d’un logement.

Néanmoins, ces sociétés se distinguent des coopératives d'habitants en ce qu'elles peuvent conduire à la formation de copropriétés lorsque leurs statuts autorisent l'attribution en propriété. Cette situation peut survenir lorsqu'un associé se retire ou lorsque la société est dissoute.

Si, en revanche, les statuts prévoient une attribution en jouissance, la société d’attribution et d’autopromotion est destinée à se maintenir dans la durée. Les modalités de sortie de la société sont également réglementées afin de garantir la stabilité financière de l'entité.

Où vivre en habitat participatif à Montpellier ?

À Montpellier, les projets d’habitat participatif sont légion. La ville et plus largement la métropole ont su prendre le train en marche. Alors que le marché immobilier à Montpellier est sous pression, les programmes d’habitat participatif permettent non seulement de renflouer les stocks mais aussi de proposer des logements plus abordables.

C’est grâce à de nombreux acteurs comme Hab-Fab, organisme spécialisé dans la gérance de projets d’habitat participatif et d’associations telles que “éCOhabitons” et “Habiter c’est choisir” que les opérations peuvent prendre vie. Ces structures implantées dans l’aire montpelliéraine informent sur l’habitat participatif et réalisent les projets en collaboration avec les groupes d’intéressés.

Le Mascobado aux Grisettes

Situé dans le quartier des Grisettes, au sud-ouest de Montpellier, Mascobado est un programme de 2 petits immeubles. Proche de l’agriparc du Mas Nouguier et de la station de métro des Sabines, le projet compte 28 logements, dont 18 en propriété et 5 en location. Grâce aux espaces et équipements partagés, il favorise la mixité sociale et intergénérationnelle.

Tous les habitants ont accès à une salle polyvalente, 3 chambres d’amis qui peuvent être privatisées selon les besoins, des buanderies, des jardins, une terrasse collective, des outils et des équipements électroménagers.

Le projet d’habitat participatif Mascobado a émergé en 2010, des réunions en concertation ont permis à quelques intéressés de monter l’association “Habiter, c’est choisir”. Après 4 ans d’études et d’ateliers de conception, le projet a vu le jour en 2014, les premiers habitants se sont installés en 2016.

© Mascobado

Clémencité à Gambetta

À 10 minutes du centre-ville, le projet d’habitat participatif Clémencité prend place sur l’ancien site du lycée Pierre Mendès France, au niveau du boulevard Berthelot. Livré au 3e trimestre 2022, l’opération compte 21 logements de différentes typologies, dont certains locatifs sociaux ou en location-accession.

De conception bioclimatique, le bâtiment répond à des normes de construction strictes. Grâce à l’usage de matériaux écologiques, les logements bénéficient d’une performance énergétique optimisée, ce qui permet aux habitants d’une part de moins consommer et d’autre part de faire des économies sur les factures.

Après moultes rebondissements comme la candidature refusée par l’aménageur et plusieurs recours contre le permis de construire qui ont chamboulé le planning du projet, la construction du projet Clémencité a pu commencer en 2021.

Comme pour le projet Mascobado, les espaces partagés sont à l’honneur : chambres d’amis, buanderies, garages à vélos, espaces verts, terrasses ouvertes et salle polyvalente.

L’habitat participatif n’est pas en reste dans la métropole de Montpellier

Parmi les projets recensés par l’association ÉCOhabitons, plusieurs se trouvent au sein de la métropole montpelliéraine.

À Grabels, un projet d’habitat participatif intergénérationnel, autonome et proche de la nature est en cours. Le groupe d’intéressés est composé de 10 foyers de différents âges et horizons.

Du côté de Fabrègues, c’est un projet en autopromotion de 8 logements qui a vu le jour en 2016. Celui-ci comporte un écoparc avec un grand jardin, un potager, une mare et une aire de jeux pour les enfants.

En ce qui concerne Prades-le-Lez, La résidence d’habitat participatif compte 11 logements. La construction du bâtiment est réalisée à partir de bois et de paille. Le projet expérimente également le recyclage de l’eau pour les murs végétalisés.

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