Parc Jacques Chirac à Nîmes : Un vaste projet vert de 14,5 hectares démarre ce 6 octobre 2025

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le 06 octobre 2025

[ mis à jour le 06 octobre 2025 ]

SOMMAIRE

Nîmes s'apprête à métamorphoser un morceau de friche urbaine en cathédrale végétale. Le coup d'envoi des travaux sur le parc Jacques Chirac a été lancé : ce lundi 6 octobre 2025, les pelleteuses investiront les 14,5 hectares des anciennes pépinières Pichon. Après cinq années d'attente administrative, l'arrêté préfectoral a scellé le destin paysager du sud de la ville.

Feu vert officiel : le chantier sort de terre

Un marathon administratif qui touche au but

En septembre 2025, l'arrêté préfectoral validant le lancement des travaux du Parc Jacques Chirac à Nîmes a mis fin à une longue séquence bureaucratique. Ce projet remonte à 2016, année où la municipalité confie au groupement ALEP (alliance de paysagistes, architectes, urbanistes, naturalistes et ingénieurs) la mission de concevoir l'avenir des anciennes pépinières Pichon.

En mars 2020, l'obtention de la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) pour le projet, sésame juridique qui autorise les expropriations nécessaires, concrétise le lancement. Le scénario définitif d'aménagement émerge alors, fruit d'une concertation avec les riverains. L'enquête publique, ouverte du 28 avril au 28 mai 2025 par arrêté préfectoral du 3 avril 2025, constitue l'ultime verrou administratif. Elle porte sur l'autorisation environnementale nécessaire à tout projet d'ampleur. Le rapport du commissaire enquêteur, publié en juin 2025, délivre un avis favorable sans réserve.

Un calendrier de travaux bien cadencé

Désormais, le planning se déroule avec précision. Dès ce lundi 6 octobre 2025, les équipes investissent le site pour des opérations de débroussaillage, premier acte concret de cette transformation urbaine. Un accès chantier sera créé rue des Quatrefages, limitant les nuisances pour le voisinage. Entre la Toussaint 2025 et l'été 2026, les ouvriers s'attaqueront à la surélévation du boulevard Allende, opération délicate pour créer une continuité entre les deux parties du parc actuellement séparées par cet axe routier.

En parallèle, dès l'automne 2025, les bâtiments vétustes côté rue Natoire subiront désamiantage et démolition progressive. La première déconstruction interviendra à la mi-novembre, marquant visuellement le début des mutations. Le lancement officiel du chantier s'est fait lors de l'ouverture de la Semaine du Développement Durable le 1er octobre, réunissant élus, techniciens et riverains.

Un projet chiffré à 19 millions d'euros

Le parc s'étendra sur 14,5 hectares au total, surface équivalant à près de 20 terrains de football. Sur cet espace, 10 hectares seront aménagés en zones accessibles au public. Le périmètre traverse le boulevard du Président Allende et relie deux mondes : au nord, le Triangle de la Gare et ses flux quotidiens ; au sud, l'autoroute A9 qui ceinture la ville.

L'enveloppe globale atteint 19 millions d'euros TTC, couvrant acquisition foncière, études préalables et réalisation des aménagements. La Ville de Nîmes assume seule le portage de cette opération, sans partenariat public-privé ni financement européen ou régional à ce stade. Un choix assumé qui témoigne d'une capacité d'investissement, mais aussi d'une priorité budgétaire affirmée, car à l'échelle d'une ville de 150 000 habitants, cet investissement représente environ 125 euros par Nîmois.

Le site accueillera 23 espaces distincts : jardins thématiques, aires de jeux pour enfants, mails ombragés, plaine sportive, zones de stationnement. Une mosaïque paysagère qui a de quoi répondre à une diversité d'usages, du sportif matinal au flâneur dominical.

Maillon vert dans l'épine dorsale écologique de Nîmes

Une insertion stratégique dans la Diagonale Verte

L'implantation du Parc Jacques Chirac suit la logique territoriale de la Diagonale Verte, coulée verte qui traverse Nîmes du nord au sud. Ce corridor écologique relie déjà le Bois des Espeisses, les Jardins de la Fontaine (joyau historique de la ville) et les allées Feuchères. Le nouveau parc viendra souder cette chaîne, créant une continuité paysagère inédite entre le centre ancien et la périphérie sud.

Le parc se niche entre trois secteurs résidentiels : les Marronniers à l'ouest, Route d'Arles et Beausoleil au sud, la Cité des Espagnols à l'est. Ces zones, bâties dans les décennies d'après-guerre, souffrent d'un déficit chronique en espaces verts de proximité. La rue des Quatrefages et la rue de Varsovie délimitent le périmètre, bordant également le parc d'activités Georges Besse, pôle économique majeur de l'agglomération.

parc Jacques Chirac aire de jeux pour enfants
(c) Nimes.fr

Des ambiances paysagères variées

Il fait déjà bon vivre à Nîmes, et ce havre de verdure viendra accentuer encore l'atmosphère agréable de la ville. En effet,el projet architectural privilégie la diversité des ambiances. Des prairies ouvertes alterneront avec des zones boisées, offrant tantôt des perspectives dégagées, tantôt des îlots d'ombre précieux sous le soleil gardois. Les aires de détente permettront pique-niques et lectures buissonnières, tandis que les aires de jeux accueilleront les familles. Un réseau de sentiers piétons et cyclables irriguera l'ensemble, les déplacements doux et les promenades contemplatives seront à l'honneur.

Les paysagistes du Parc Jacques Chirac ont reçu consigne de respecter la végétation existante, héritée de l'activité horticole des pépinières Pichon. Certains arbres centenaires seront préservés, témoins vivants de l'histoire du site. Le projet intègre également des zones humides, écosystèmes rares en milieu urbain méditerranéen, qui favoriseront l'accueil d'amphibiens, d'oiseaux et d'insectes pollinisateurs.

Les naturalistes du groupement ALEP ont identifié plusieurs enjeux :

Plutôt qu'une pelouse uniformément tondue, le parc proposera des strates végétales variées, mimant les successions naturelles des milieux méditerranéens. Cette gestion extensive réduit notamment les besoins en arrosage (atout non négligeable dans une région confrontée au stress hydrique) et favorise l'installation spontanée d'espèces locales.

Un climatiseur naturel contre les canicules

Les îlots de chaleur urbains, particulièrement intenses l'été à Nîmes, trouvent dans ces grandes surfaces végétalisées un antidote partiel. Les arbres jouent le rôle de climatiseurs naturels, abaissant la température ambiante de plusieurs degrés par évapotranspiration.

Pour les quartiers denses alentour, cette respiration thermique représente un bénéfice sanitaire tangible, notamment pour les populations fragiles lors des épisodes caniculaires. Si vous souhaitiez acheter un logement à Nîmes, les alentours de ce nouveau parc apparaissent comme un secteur à surveiller.

La promesse tenue d'un maire soulagé

À l'annonce officielle du lancement des travaux en septembre 2025, l'édile a salué l'aboutissement d'un engagement de longue date.

« L'aménagement du parc Jacques-Chirac entre enfin dans sa phase de réalisation et j'en suis ravi. Ce projet permettra de préserver 14,5 hectares d'espaces verts dont 10 hectares accessibles à tous. Il offrira un nouveau poumon vert au cœur de la ville, un lieu de promenade, de détente et de loisirs pour tous les Nîmois. Il permettra également de rendre hommage à ce grand président de la République que fut Jacques Chirac. »

Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes

Cette déclaration survient après des années de procédures qui ont éprouvé la patience des riverains. Le projet quitte maintenant le papier pour investir le terrain. Le choix du nom lui-même porte une dimension mémorielle. Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, décédé en 2019, incarnait une certaine idée de la ruralité et du rapport à la nature.

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